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La touche exotique de Marcel Coard : une exploration de l’Afrique dans l’art déco

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Hello Philob
26 novembre 2024
Temps de lecture : 3 mn

Dans l’univers flamboyant de l’art déco – ce mouvement aux lignes géométriques et aux motifs somptueux des années 1920 et 1930 – un nom se distingue par son approche singulièrement exotique : Marcel Coard. Si le style art déco évoque souvent des buildings new-yorkais étincelants ou des salons parisiens opulents, Marcel Coard apporte une dimension inattendue et fascinante : celle d’une Afrique rêvée, intégrée à travers des créations audacieuses et émouvantes.

**Le parcours énigmatique de Marcel Coard**

Marcel Coard, né en 1889, est largement méconnu comparé à ses contemporains. Pourtant, son travail est unique et révèle une quête incessante pour intégrer l’altérité dans ses conceptions. Bien qu’il soit peu d’informations disponibles sur sa vie personnelle, ses œuvres parlent pour lui.

**Un dialogue entre cultures**

Marcel Coard s’est distingué par l’intégration de matériaux inhabituels pour l’époque, tels que l’ébène de Macassar, le galuchat (peau de requin ou de raie) et les ivoires sculptés. Ces matériaux, souvent associés à une imagerie africaine, sont méticuleusement intégrés dans ses pièces, créant une fusion harmonieuse entre tradition et modernité. Le cabinet que Coard a confectionné pour le couturier Jacques Doucet en 1929 en est un exemple frappant, où des panneaux en galuchat se mêlent à des gravures tribales, produisant un effet visuel à la fois saisissant et apaisant.

**L’anecdote d’une découverte royale**

Une anecdote célèbre veut qu’un collectionneur ait découvert une coiffeuse Coard dans un château écossais en 1965, cachée parmi des meubles victoriens. La pièce, ornée de motifs inspirés de l’Afrique subsaharienne et attribuée à Coard par des experts, rappela aux historiens à quel point son œuvre était recherchée par les élites, bien qu’elle soit souvent méconnue du grand public.

**L’héritage ambigu de Coard**

Ce qui distingue Coard aussi, c’est son souci du détail. En 1931, lors de l’Exposition coloniale internationale à Paris, ses œuvres furent applaudies pour leur respect des formes traditionnelles et leur capacité à évoquer des mondes lointains sans verser dans le pastiche. Toutefois, cette fascination pour « l’exotique » soulève aujourd’hui des questions sur l’appropriation culturelle et la représentation sociale de ces œuvres.

**Des chiffres révélateurs**

Bien que le marché de l’art soit en constante évolution, certaines pièces de Coard atteignent aujourd’hui des sommes impressionnantes lors des ventes aux enchères, avec des estimations allant jusqu’à quelques centaines de milliers d’euros. Ceci témoigne de son influence discrète mais persistante dans l’univers du design.

**Une influence qui perdure**

Marcel Coard reste une figure effacée mais essentielle du panthéon art déco, dont les œuvres continuent d’inspirer designers et curateurs contemporains. Sa capacité à incorporer une touche de rêve et de mystère dans ses œuvres démontre un talent hors du commun et soulève des interrogations sur la perception de l’altérité dans l’art.

En conclusion, Marcel Coard, à travers sa vision unique, nous offre une fenêtre sur un monde où les cultures s’enrichissent mutuellement. Dans un univers en quête d’identité et d’authenticité, sa démarche résonne encore aujourd’hui, nous invitant à redécouvrir le potentiel d’un dialogue interculturel authentique. Qui sait quelles autres merveilles du patrimoine mondial, encore voilées par le temps, attendent d’être redécouvertes et éclairées sous un nouveau jour ?